En 2024, Hoka renouvelle son modèle phare de stabilité avec cette 7ème version de l’Arahi. L’objectif est clair : proposer une chaussure qui allie légèreté, amorti et maintien pour les coureurs à foulée pronatrice. Dans un marché toujours plus concurrentiel, avec les nouvelles Asics Gel-Kayano 30 ou encore les Saucony Guide 16, l’Arahi 7 parvient-elle à tirer son épingle du jeu ? Réponse dans ce test complet après 200km de course.
Confort et maintien du pied : Le combo gagnant de l’Arahi 7
Le premier contact avec l’Arahi 7 est très positif. On retrouve le savoir-faire de Hoka en matière de confort grâce à une tige en mesh mono-couche souple et aérée. Le pied est agréablement maintenu, que ce soit par le chaussant enveloppant, la languette à soufflet rembourrée ou encore le contrefort au talon. Les coutures et renforts sont placés stratégiquement pour éviter toute irritation, même sans chaussette.
Le seul petit bémol concerne la largeur de la chaussure, un poil juste en moyenne, surtout au niveau des orteils. Si vous avez un coup de pied important, le choix d’une demi-taille au-dessus est judicieux. A défaut, optez pour la version large (wide) disponible chez Hoka. Une fois cette précaution prise, le maintien ne souffre d’aucun défaut.
Amorti et stabilité : Le cocktail signature made in Hoka
Hormis son confort, l’autre grande force de l’Arahi 7 réside dans son amorti. Construit autour d’une semelle intermédiaire imposante de 34 mm sous le talon et 29 mm à l’avant (drop de 5 mm), ce modèle mise sur la quantité. La mousse EVA compressée, sans être révolutionnaire, procure un ressenti souple et dynamique à la fois. Le retour d’énergie reste correct sans atteindre celui des nouvelles mousses “super-foam”.
Mais ce qui distingue l’Arahi et en fait une référence, c’est son soutien pronateur via la technologie J-Frame. Concrètement, une partie de la semelle intègre une mousse plus dense qui vient soutenir la voûte plantaire et l’intérieur du pied pour éviter son affaissement. Ce renfort en forme de J se prolonge au niveau du talon pour un maintien optimal. Associé à la largeur généreuse de la plateforme, le guidage est efficace sans toute rigidité excessive. La stabilité est au rendez-vous, même pour les plus fortes pronatrice !
Dynamisme et adhérence : Le talon d’Achille de l’Arahi
Revers de la médaille de ce contrôle géométrique poussé, l’Arahi 7 se montre un peu en retrait question dynamisme. Si son poids mini de 265 g (225 g en modèle femme) fait espérer des envolées, la foulée s’avère finalement assez sage. La faute à une semelle intermédiaire assez dense et un rocker (zone de transition talon/avant-pied) peu prononcé. Difficile d’obtenir une forte propulsion dans ces conditions. Cela reste suffisamment véloce pour vos sorties au quotidien mais vous calmerez vos ardeurs pour les séances de VMA.
Même constat concernant la semelle extérieure. La conception en mousse EVA découpée au laser et caoutchouc (seulement 50 % de couverture) favorise la légèreté au détriment de l’adhérence. Le grip est satisfaisant sur route sèche mais devient précaire dès que le bitume s’humidifie. On restera donc sur le macadam et les pistes pour ne pas risquer la glissade. A ce tarif, difficile de ne pas attendre une meilleure polyvalence.
Enfin, la question de la durabilité se pose également au vu des premiers signes d’usure perceptibles après seulement 150 km. Alors certes, la garantie Hoka de 1000 km assure vos arrières. Mais on s’attendait à une meilleure longévité vu le positionnement de ce modèle. A suivre dans le temps.
Pour quel type de coureur et d’usage ?
Avec ces caractéristiques, l’Arahi 7 s’adresse aux runners de poids léger à moyen recherchant une chaussure de stabilité confortable pour leurs entraînements quotidiens. Grâce à son amorti conséquent et sa tige grand confort, c’est un modèle idéal pour avaler les kilomètres sans forcer, que ce soit pendant la préparation marathonienne ou en récupération. Les coureurs plus lourds ou avec une forte pronation devront cependant s’orienter vers un modèle plus structuré type Gaviota.
Au rayon des déconvenues, on regrettera le manque de dynamisme et de polyvalence de l’Arahi qui la cantonne aux sorties à vitesse modérée sur route. Son accroche limitée la disqualifie pour les séances rapides sur piste ou par temps humide. Et les amateurs de chemin boueux passeront également leur tour. Si vous aimez varier vos pratiques, élargissez votre shopping.
Conclusion
Avec cette Arahi 7, Hoka signe une chaussure fidèle à ses principes : un maximum de stabilité et de confort dans un minimum de poids. Sur ces deux premiers points, la mission est remplie avec une mention spéciale pour le soutien pronateur à la fois efficace et souple. Mais dans un marché toujours plus compétitif et innovant, ces atouts ne suffisent plus.
Avec un dynamisme et une polyvalence en retrait par rapport aux nouvelles venues Asics Gel-Kayano et Saucony Guide, l’Arahi marque un peu le pas. A moins de rechercher exclusivement un modèle léger et stable pour vos sorties cool, il existe sans doute de meilleurs rapports qualité/prix/polyvalence. Hoka a encore du pain sur la planche pour rester dans la course face à des marques qui ont su se réinventer.
Note globale : 8,5/10
Points forts :
- Chaussure très légère pour une stabilité (265 g en 42)
- Excellent amorti type Hoka, souple et dynamique
- Stabilité pronateur efficace et confortable (J-Frame)
- Maintien du pied irréprochable grâce à la tige travaillée
Points faibles :
- Manque de dynamisme et de réactivité (mousse dense, rocker timide)
- Accroche limitée sur sol glissant (seulement 50% de caoutchouc)
- Chaussant un peu étroit (existe heureusement en version large)
- Durabilité et rapport qualité/prix perfectibles
En résumé, la Hoka Arahi 7 reste une valeur sûre pour les coureurs pronateurs à la recherche d’une paire légère et confortable pour leurs sorties à vitesse modérée. Mais face à une concurrence qui progresse à grands pas, elle devra trouver de nouveaux arguments. Affaire à suivre pour la version 8 !