Quelle distance courir par semaine pour un marathon ?

42,195 km. Une distance mythique qui fait rêver et frémir les coureurs du monde entier. Le marathon, c’est le Graal de tout passionné de running, l’épreuve reine qui couronne des mois, voire des années d’entraînement. Mais avant de franchir la ligne d’arrivée, il faut franchir celle du départ. Et croyez-moi, le chemin est long !

Car un marathon, ça se prépare. Minutieusement, patiemment, intelligemment. Et l’un des secrets de la réussite tient en deux mots : kilométrage hebdomadaire. Quelle distance parcourir chaque semaine pour arriver affûté le jour J ? C’est la question à 42,195 km que nous allons décortiquer dans cet article. Prêt à démêler le fil d’Ariane de l’entraînement marathon ? C’est parti !

Pourquoi le volume hebdomadaire est crucial

Développer ses capacités aérobies, le nerf de la guerre

Dans un marathon, l’endurance est reine. Et pour développer cette qualité physiologique, il n’y a pas de secret : il faut courir, encore et encore. Le volume hebdomadaire est donc capital pour améliorer votre capacité à tenir un effort long, à puiser dans vos réserves lipidiques, à optimiser votre consommation d’oxygène. C’est ce qu’on appelle le travail aérobie, et c’est le fondement de toute préparation marathon réussie.

Renforcer son corps et sa tête pour tenir la distance

Mais courir un marathon, ce n’est pas seulement une affaire de poumons et de jambes. C’est aussi un défi pour votre corps tout entier, qui doit apprendre à résister au stress mécanique de la course, à la fatigue musculaire, aux douleurs articulaires. Et c’est une épreuve pour votre mental, qui doit rester solide quand la souffrance pointe le bout de son nez. Or, la clé pour endurcir son organisme et son esprit, c’est encore et toujours le volume d’entraînement. Chaque kilomètre parcouru vous rapproche de votre objectif, physiquement et psychologiquement.

Le cercle vertueux : plus on court longtemps, plus on peut courir longtemps

Il y a quelque chose de magique dans l’entraînement en endurance. Au fil des semaines et des mois, on entre dans un cercle vertueux où le corps s’adapte et progresse. Plus vous courez régulièrement et sur de longues distances, plus votre organisme devient efficient. Votre cœur se muscle, vos tissus s’habituent aux chocs, votre cerveau gère mieux la douleur. Résultat : vous pouvez courir plus longtemps, plus confortablement. C’est tout le paradoxe du marathon : ce sont les kilomètres qui usent, mais ce sont aussi eux qui construisent la performance !

Un kilométrage progressif pour une montée en puissance

Attention toutefois à ne pas tomber dans le piège du « toujours plus ». Certes, le volume est primordial, mais à condition de le construire progressivement. C’est la loi d’or de l’entraînement : la progressivité. Votre corps a besoin de temps pour digérer la charge de travail, s’y adapter, et en tirer les bénéfices. Brûler les étapes en empilant les kilomètres trop vite, c’est le meilleur moyen de se blesser. La clé, c’est donc d’augmenter graduellement votre kilométrage hebdomadaire, sans à-coups, en respectant des paliers et des temps de récupération. Slow and steady wins the race, comme disent nos amis anglophones !

Le secret des plans longs durée : 16, 20, 24 semaines…

C’est là qu’interviennent les fameux plans marathon « longs », qui s’étalent sur 4, 5, voire 6 mois. Contrairement aux préparations express en 8 ou 12 semaines, ces plans permettent de poser les fondations d’une endurance solide, en diluant la charge d’entraînement sur une période plus longue. Bien sûr, cela demande de l’anticipation et de la régularité. Mais c’est un investissement qui paye le jour de la course. En adoptant une approche au long cours, vous optimisez vos chances de succès tout en minimisant les risques de blessure. Le marathon est une aventure de longue haleine, votre préparation doit l’être aussi !

Quelle distance courir par semaine pour un marathon ?

Les chiffres clés à connaître selon votre profil

Votre niveau, votre historique, votre objectif : les facteurs déterminants

Vous l’aurez compris, le volume d’entraînement est un ingrédient essentiel de la recette marathon. Mais quelle est la juste dose ? Difficile de répondre dans l’absolu, tant les profils des coureurs sont variés. Votre niveau actuel, votre passé de sportif, vos objectifs de chrono sont autant de paramètres à prendre en compte pour définir votre kilométrage hebdomadaire cible. Un débutant qui vise un temps supérieur à 4h n’aura pas les mêmes besoins qu’un coureur expérimenté qui vise un exploit. Il n’y a pas de règle universelle, mais quelques repères chiffrés peuvent vous guider.

Viser sub 5h : 30 à 42 km hebdo avec 3 sorties minimum

Pour les novices qui visent une première participation en moins de 5h, on conseille généralement de viser entre 30 et 42 km par semaine, répartis sur au moins 3 sorties. C’est le minimum syndical pour espérer avaler les 42,195 km sans trop de souffrance. En dessous, le risque est de manquer de jambes dans le final et de vivre un calvaire. Bien sûr, ce volume est à ajuster en fonction de votre vitesse. A ce niveau, mieux vaut miser sur la régularité que sur la performance pure.

Objectif sub 4h : 51 km en moyenne, 4 entraînements mini

La barre des 4h au marathon est un cap symbolique pour beaucoup de coureurs. Pour espérer l’atteindre, il faut franchir un palier en termes de volume. Comptez en moyenne 51 km par semaine, avec un minimum de 4 entraînements. C’est le prix à payer pour entretenir un rythme soutenu sur la durée. Votre plus grosse semaine pourra culminer à 65-70 km lors du pic d’entraînement. Mais gare à la surdose, l’important est de trouver son rythme de croisière.

Cap sur le sub 3h : doublez la mise !

Passer sous les 3h au marathon, c’est entrer dans la cour des grands ! A ce niveau, on approche de la performance pure. Sans surprise, le kilométrage hebdomadaire s’envole. Les heureux élus qui réussissent cet exploit courent généralement deux fois plus que les candidats au sub 4h, soit plus de 100 km chaque semaine ! Un volume réservé aux passionnés qui ont une solide expérience derrière eux. Car à cette dose, l’entraînement devient un mode de vie. Le jeu en vaut-il la chandelle ? À vous de voir !

Pas de recette universelle, la clé est de s’adapter

Bien sûr, tous ces chiffres sont à prendre avec des pincettes. Ce ne sont que des moyennes, des tendances générales. Dans la pratique, chaque coureur est unique, avec ses forces, ses faiblesses, ses contraintes. À performance égale, certains ont besoin de plus de volume que d’autres pour progresser. Le secret, c’est de trouver la formule qui vous convient, en fonction de vos sensations et de vos réactions à l’entraînement. Le meilleur plan marathon, c’est celui qui est fait pour vous, et pour vous seul !

Les séances incontournables à inclure

La sortie longue, reine de l’endurance et de la confiance

Impossible de parler d’entraînement marathon sans évoquer la fameuse sortie longue ! C’est le rendez-vous incontournable de votre semaine, celui qui vous permettra de progresser sur la durée et d’apprivoiser les sensations du jour J. L’idée est simple : une fois par semaine, généralement le week-end, on part pour une sortie qui dépasse la barre symbolique des 2h. Au fil de la préparation, la distance augmente jusqu’à frôler celle du marathon. C’est un effort exigeant mais gratifiant, qui renforce votre endurance fondamentale et votre confiance en vos moyens. À l’arrivée, vous savez que vous avez les jambes pour tenir la distance !

Courir à l’allure marathon, l’arme fatale pour son chrono

Mais courir longtemps ne suffit pas, encore faut-il courir juste ! Pour réussir votre chrono le jour J, vous devez être capable de maintenir votre allure cible pendant 42,195 km. Et ça, ça ne s’improvise pas ! C’est tout l’intérêt des séances spécifiques « à allure marathon », qui visent à vous familiariser avec ce tempo si particulier. Concrètement, vous alternez des phases de course au rythme visé, entrecoupées de temps de récupération. Par exemple, 10 x 1 km à allure marathon avec 2′ de repos entre chaque. L’effort est calibré, maîtrisé, pour imprimer le bon rythme dans vos jambes et votre tête. Le jour de la course, vous êtes parés !

Les footings lents mais longs : 80% du volume total !

Aussi contre-intuitif que cela puisse paraître, l’essentiel de votre kilométrage hebdomadaire sera constitué de… footings lents ! Dans un plan marathon type, environ 80% du volume est couru à faible intensité, c’est-à-dire à un rythme permettant de discuter sans être essoufflé. Ces sorties « tranquilles » sont capitales pour développer votre endurance sans vous épuiser. Elles permettent d’engranger des kilomètres à moindre coût physique et mental. C’est la base indispensable pour construire vos séances plus rapides. Oubliez vos chronos et savourez ces moments de plaisir où seul compte le fait d’avancer !

Les fractionnés pour booster sa VMA et sa vitesse

Pour autant, n’oubliez pas de « pimenter » vos plans avec quelques séances plus rythmées ! Le fractionné, qui consiste à enchaîner des intervalles courts et intenses entrecoupés de temps de repos, reste un incontournable pour progresser, même sur marathon. En boostant votre VMA (vitesse maximale aérobie) et votre vitesse de pointe, ces séances vous aident à repousser vos limites et à courir plus vite avec moins d’effort. Certes, c’est dur sur le moment, mais quelle satisfaction quand on sent la machine s’emballer ! Avec modération toutefois : 1 à 2 séances de ce type par semaine, pas plus.

Le bon mix entre quantité et qualité

Vous l’aurez compris, un bon plan marathon doit mixer subtilement du volume et de l’intensité. La quantité, c’est la sortie longue et les footings lents qui font grimper le compteur. La qualité, ce sont les séances « marathon » et les fractionnés qui dopent vos capacités. C’est en variant judicieusement ces stimuli que vous deviendrez un coureur complet, équilibré, performant sur tous les tableaux. L’important est de trouver le bon dosage, celui qui vous fait progresser sans vous épuiser. C’est tout le sel de la préparation marathon : un subtil équilibre entre labeur et plaisir, effort et récupération, ambition et sagesse !

Ajuster son volume : les paramètres à prendre en compte

Votre capacité de récupération, la pierre angulaire

Pour autant, gare à l’excès de zèle ! Si le volume est crucial pour performer en marathon, il ne doit pas devenir une obsession. Avant d’augmenter votre kilométrage, demandez-vous toujours si votre corps est prêt à encaisser la charge de travail. Car c’est bien beau de courir comme un dératé, mais encore faut-il être capable de récupérer ! Votre capacité à absorber les kilomètres est la clé de voûte de votre progression. Si vous enchaînez les séances sans laisser à votre organisme le temps de se régénérer, vous courez droit dans le mur. Votre ennemi n’est pas la paresse, mais le surentraînement !

Sommeil, alimentation, âge… Les facteurs qui pèsent

Plein de paramètres influent sur votre aptitude à récupérer. Le sommeil, d’abord : sans un repos de qualité, votre corps ne peut pas se reconstruire après l’effort. L’alimentation, ensuite : sans les bons carburants, votre moteur va tousser ! L’âge, aussi : passé 40 ans, on met généralement plus de temps à se refaire une santé après une grosse séance. Votre hygiène de vie globale est donc à prendre en compte pour calibrer votre entraînement. Un bon coureur est d’abord un bon dormeur et un bon mangeur !

Privilégier la régularité à l’exploit ponctuel

C’est la règle d’or pour progresser sereinement : visez la constance plutôt que la performance ! Il vaut mieux courir 4 fois 1h dans la semaine que 4h le dimanche et rien le reste du temps. Pourquoi ? Parce que c’est la répétition des stimuli qui provoque l’adaptation de l’organisme. En courant régulièrement, vous devenez plus fort sans vous en rendre compte. En faisant l’accordéon, vous stressez vos muscles et vos articulations. Bien sûr, on a tous des semaines avec le boulot, la famille, les imprévus. L’essentiel est de garder un fil conducteur, une ligne directrice dans son entraînement. La régularité paye toujours !

Les signes de surentraînement à surveiller

Mais parfois, malgré toutes nos bonnes résolutions, on en fait trop. Notre corps sait nous le faire savoir ! Courbatures persistantes, fatigue chronique, perte de motivation, troubles du sommeil, irritabilité… Autant de signaux d’alarme qui doivent vous alerter. C’est votre organisme qui vous dit « stop, j’ai besoin de souffler ! ». Inutile de s’obstiner, mieux vaut lever le pied quelques jours pour repartir d’aplomb. Un coureur surentraîné est un coureur qui court à sa perte ! Soyez à l’écoute de votre corps, il est votre meilleur conseiller.

L’importance des jours off, les alliés de la performance !

Et si le meilleur entraînement, c’était… de ne pas s’entraîner ? C’est contre-intuitif mais pourtant capital : pour progresser, votre corps a autant besoin d’effort que de repos. C’est dans ces moments de relâche que vos muscles se réparent, que vos réserves se reconstituent, que votre mental se ressource. Alors, chaque semaine, accordez-vous au moins une journée 100% off, sans aucun exercice au programme. C’est votre soup

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